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Journée Mondiale de l’Autisme : Une Réflexion pour une Société Plus Inclusive

02 AVRIL 2025 Journée Mondiale de l’Autisme : Une réflexion pour une Société plus inclusive Chaque année, le 2 avril, la communauté internationale se mobilise à l’occasion de la Journée Mondiale de Sensibilisation à l’Autisme, instaurée par les Nations Unies en 2007. Cette journée vise à informer, sensibiliser et promouvoir une meilleure prise en charge des personnes autistes dans tous les aspects de la société. L’autisme, ou Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), est une condition neurodéveloppementale qui affecte la communication, les interactions sociales et certains comportements. Bien que les manifestations varient d’une personne à l’autre, l’accompagnement adapté et la reconnaissance des besoins spécifiques sont essentiels pour favoriser l’inclusion et l’épanouissement des personnes concernées. Pourquoi cette journée est importante ? Briser les préjugés : L’information et la sensibilisation permettent de mieux comprendre l’autisme et de lutter contre les idées reçues. Favoriser l’inclusion : Les personnes autistes doivent pouvoir accéder à une éducation, un emploi et des services adaptés à leurs besoins. Encourager un accompagnement adapté : Une prise en charge précoce et un suivi personnalisé améliorent considérablement la qualité de vie des personnes autistes et de leurs familles. L’autisme en RDC : Des défis et des perspectives Briser les préjugés : L’information et la sensibilisation permettent de mieux comprendre l’autisme et de lutter contre les idées reçues. Favoriser l’inclusion : Les personnes autistes doivent pouvoir accéder à une éducation, un emploi et des services adaptés à leurs besoins. Encourager un accompagnement adapté : Une prise en charge précoce et un suivi personnalisé améliorent considérablement la qualité de vie des personnes autistes et de leurs familles. En République Démocratique du Congo, comme dans de nombreux pays, l’accès au diagnostic et à l’accompagnement reste limité. La sensibilisation auprès des familles, des éducateurs et des institutions est un enjeu majeur pour assurer un meilleur accueil et une meilleure intégration des enfants et adultes autistes. En cette Journée Mondiale de l’Autisme, chacun peut contribuer à bâtir une société plus inclusive, en s’informant et en soutenant les actions de sensibilisation. Parce que chaque personne, quel que soit son parcours, mérite d’être entendue et respectée. Continuons à sensibiliser et à ouvrir le dialogue pour une société plus inclusive !

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Sarah, Présidente du CIFPMR-RDC : un combat pour l’inclusion et la dignité des personnes en situation de handicap

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ? Je suis Sarah, originaire de la République Démocratique du Congo (RDC). Née de parents congolais, j’ai effectué ma scolarité primaire et secondaire à Kikwit avant de poursuivre des études en coupe et couture au Lycée Lakulanza, à Idiofa. Mon handicap est survenu à l’âge de deux ans, après avoir marché normalement comme tout enfant. J’ai ensuite suivi une rééducation au centre des handicapés de Huilerie. Malheureusement, à l’âge de cinq ans, mes parents ont divorcé, interrompant ainsi ma prise en charge. Mon père a alors décidé que je parte vivre avec ma mère dans son village natal, chez mon grand-père maternel. Ce moment reste gravé en moi : il a dit à ma mère, « Tu vas retourner dans ton village natal d’où je t’avais prise, et tu vas partir avec Sarah, comme ça tu souffriras bien. » Un de ses neveux, présent, a ajouté : « Il faut lui donner Sarah, comme ça elle sera une charge pour elle et elle souffrira avec elle au village. » Dans ce village, aucun centre de rééducation n’existait. Mon pied gauche a commencé à rétrécir, et j’ai dû me déplacer à quatre pattes pendant plusieurs années. La famille de ma mère insistait pour qu’elle me laisse au village et parte refaire sa vie ailleurs, convaincue qu’aucun homme ne l’accepterait avec un enfant handicapé. Ce n’est qu’après notre installation à Kikwit que l’oncle de ma mère m’a fabriqué des béquilles en bois, me permettant ainsi de marcher à nouveau. Depuis mon plus jeune âge, je rêvais de devenir médecin. Cependant, ma mère m’a encouragée à envisager un métier compatible avec ma condition physique. C’est ainsi que j’ai développé une passion pour le stylisme et le modélisme, inspirée par des figures emblématiques telles que Coco Chanel et Jean-Paul Gaultier. Grâce aux efforts de ma mère, j’ai poursuivi mes études jusqu’à l’obtention de mon diplôme d’État, puis j’ai intégré l’Institut Supérieur des Arts et Métiers (ISAM), où j’ai obtenu un diplôme en modélisme et stylisme avec distinction. Malgré les nombreux défis liés à mon handicap, j’ai toujours refusé d’être définie par mes limites. Mon parcours est celui d’une femme qui a appris à transformer les obstacles en opportunités. Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées en tant que personne en situation de handicap ? La principale difficulté a été le rejet. J’étais une élève brillante, mais souvent, mes camarades ne s’approchaient de moi que par intérêt. Une fois leur avantage obtenu, je me retrouvais seule. Même au sein de ma famille, j’ai ressenti une exclusion, notamment du côté paternel. Mon avis n’était jamais pris en compte lors des réunions familiales, et je n’étais pas invitée aux célébrations. Certains de mes propres frères et sœurs me considéraient comme une moins que rien. Un jour, l’un de mes grands frères m’a dit que je ne valais rien et que je n’apporterais jamais rien à ma famille. Un autre défi était la sous-estimation de mes ambitions. On me conseillait d’accepter des situations non valorisantes, d’épouser un homme par « pitié ». J’ai refusé de me résigner à cette vision réductrice et j’ai choisi de me battre pour mes rêves. Les discriminations étaient aussi présentes dans la vie quotidienne : des taxis-bus refusaient de me prendre, bien que j’aie de quoi payer. Certains me surnommaient « faux tête », insinuant que je serais une charge. Enfin, le manque d’infrastructures adaptées et le regard réducteur de la société rendaient mon parcours plus complexe. Mais j’ai toujours voulu prouver que le handicap ne définit ni nos capacités ni notre potentiel. En tant que personne en situation de handicap, quels sont les défis à relever ? Oui, il y a de nombreux défis à relever pour s’imposer et être accepté dans la société en tant que personne en situation de handicap. Trop souvent, la société porte un regard méprisant et considère ces personnes comme une charge plutôt que comme une source capable de contribuer au développement familial et sociétal. Le potentiel des personnes handicapées est rarement exploité là où elles pourraient exceller et apporter une réelle valeur ajoutée. Face à cette réalité, j’ai choisi de transformer ce regard négatif en une source de motivation. Je me suis dit : Pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pourrais-je pas développer mes compétences, contribuer, être reconnue et vivre pleinement comme tout le monde ? J’ai décidé de m’imposer en tant qu’individu à part entière, avec ma propre valeur et mon potentiel. Cette volonté de prouver ma place dans la société m’a donné la force, la détermination et l’envie de me battre pour mon autonomie, tant sur le plan financier que matériel. Ce parcours n’a pas été facile, mais j’ai eu la chance d’être soutenue par des personnes exceptionnelles comme le Père Jacques Paulus, le Pasteur Sita Luemba, le Professeur Damas Khasa de l’Université de Laval au Canada, ainsi que les Pères Joséphites. Leur appui dans mes études m’a permis d’aller jusqu’au bout de mon parcours académique et de devenir la femme battante et forte que je suis aujourd’hui. Qu’est-ce qui vous a poussée à créer cette ONG ? Mon parcours personnel, les difficultés que j’ai traversées en Afrique et la réalité des personnes handicapées en RDC m’ont motivée à agir. En arrivant en Suède, j’ai eu l’opportunité de poursuivre mes études et d’obtenir un Master, en partenariat avec l’Université de Linköping et La Sorbonne à Paris. Contrairement à la RDC, la Suède m’a considérée comme une personne à part entière, m’offrant des facilités pour étudier et un accompagnement médical adapté. Aujourd’hui, je suis en rééducation pour marcher avec une prothèse, une chose que je n’aurais jamais imaginée possible. Toutes ces expériences m’ont convaincue de l’importance d’agir pour améliorer les conditions de vie des personnes en situation de handicap en RDC. Quels sont les principaux objectifs du CIFPMR-RDC ? Quel message souhaitez-vous transmettre aux personnes en situation de handicap ? Aux personnes en situation de handicap : Ne vous sous-estimez pas. Soyez audacieux, battez-vous pour avoir une place dans la société. De grandes figures, comme Franklin D. Roosevelt,

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8 Mars : Journée Internationale des Droits des Femmes – Agir pour un avenir plus inclusif

Chaque 8 mars, le monde célèbre la Journée Internationale des Droits des Femmes, une occasion de mettre en lumière les avancées, mais aussi les défis qui persistent en matière d’égalité des sexes. Cette journée est un rappel puissant de l’importance de la lutte pour les droits des femmes dans tous les domaines : éducation, emploi, accès aux soins, et participation à la vie publique. En RDC, les femmes jouent un rôle clé dans le développement du pays, mais elles font encore face à de nombreuses barrières, notamment en matière d’accès à l’éducation et au marché du travail. Pour les femmes en situation de handicap, ces défis sont encore plus marqués. L’inclusion doit être au cœur des actions et des politiques publiques afin de garantir à chacune les mêmes opportunités. En cette journée du 8 mars, engageons-nous à soutenir les initiatives qui favorisent l’autonomisation des femmes, qu’elles soient entrepreneures, étudiantes, travailleuses ou militantes. L’égalité n’est pas seulement un droit, c’est un levier essentiel pour le progrès de toute société.

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L’inclusion des personnes en situation de handicap en RDC : état des lieux et enjeux : Analyse des défis actuels et solutions proposées par l’ONG.

L’inclusion des personnes en situation de handicap en RDC : état des lieux et enjeux Une population vulnérable et marginalisée En République Démocratique du Congo (RDC), les personnes en situation de handicap représentent environ 13 millions d’individus, soit 18% de la population. Cette proportion s’explique par divers facteurs, notamment les conflits armés, les accidents domestiques, les maladies invalidantes, ainsi que le manque d’accès aux soins préventifs et curatifs. Malgré leur nombre, ces personnes restent exclues de la vie sociale, économique et politique du pays. L’accès aux services de base, à l’éducation et à l’emploi demeure un véritable parcours du combattant. Accès limité aux services de base L’accès aux soins de santé est l’un des principaux défis pour les personnes vivant avec un handicap en RDC. Environ 90% d’entre elles vivent dans des zones rurales ou des régions touchées par les conflits armés, où les infrastructures médicales sont quasi inexistantes. Le manque de professionnels formés et d’équipements spécialisés rend les soins médicaux inaccessibles à une grande partie de cette population. De plus, l’absence d’infrastructures adaptées, comme des rampes d’accès dans les bâtiments publics et les hôpitaux, renforce leur marginalisation et leur difficulté à accéder aux services essentiels. L’exclusion du marché de l’emploi Le taux d’emploi des personnes en situation de handicap en RDC est extrêmement faible. Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), moins d’une personne active sur cent est une personne en situation de handicap. Cette exclusion du marché de l’emploi est due à plusieurs facteurs : Cette exclusion renforce la précarité économique et la dépendance des personnes handicapées vis-à-vis de leur famille ou d’aides extérieures. Une éducation inaccessible L’éducation est un droit fondamental, mais en RDC, les enfants en situation de handicap sont souvent laissés pour compte. Peu d’écoles sont équipées pour accueillir des enfants avec des besoins spécifiques, et le manque de formation des enseignants sur l’inclusion scolaire complique davantage la situation. Résultat : un très faible taux de scolarisation et d’alphabétisation parmi les enfants handicapés. Les défis législatifs et politiques Bien que la RDC ait ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), la mise en œuvre de politiques concrètes pour l’inclusion reste insuffisante. Les lois sur l’accessibilité et l’emploi des personnes en situation de handicap existent, mais elles sont rarement appliquées faute de volonté politique et de moyens financiers. Quelles solutions pour une meilleure inclusion ? Face à cette situation, plusieurs actions peuvent être mises en place pour améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap en RDC : L’engagement de l’ONG CIFPMR-RDC Le Centre pour l’Intégration et la Formation des Personnes à Mobilité Réduite en RDC (CIFPMR-RDC) s’inscrit dans cette dynamique en œuvrant pour une société plus inclusive. Nous défendons des actions concrètes pour : Nous croyons qu’à travers des actions concertées et un engagement collectif, il est possible de transformer la société congolaise pour la rendre plus accessible à tous. Conclusion L’inclusion des personnes en situation de handicap en RDC est un défi de taille, mais il est essentiel pour une société plus juste et équitable. Le chemin reste long, mais avec des politiques adaptées, une meilleure sensibilisation et un engagement fort des différents acteurs, il est possible de faire de la RDC un pays plus inclusif. Rejoignez-nous dans cette mission ! Si vous souhaitez en savoir plus ou contribuer à nos initiatives, contactez-nous ou soutenez nos actions en faisant un don.

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